Les produits d’hygiène menstruelles sont des besoins de base

Le Grand Conseil bernois se prononcera au mois de mars 2020 sur ma motion, qui demande au Conseil exécutif de mettre à disposition des serviettes hygiéniques et des tampons dans les écoles.

Les mesures d’hygiène publique destinées aux espaces sanitaires se sont fortement améliorées ces dernières décennies. On peut par exemple citer les améliorations évidentes concernent les dimensions des toilettes, leur agencement, les fournitures, ou encore l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Ces mesures sont importantes, non seulement parce qu’elles apportent un certain confort, mais également pour des aspects sanitaires.

Compléter la fourniture des toilettes en prenant en compte l’hygiène féminine est une mesure qui va dans le même sens et qui apporte des effets positifs similaires. Cette nouvelles norme permettrait par ailleurs aux jeunes filles d’éviter des situations stressantes, embarrassantes et inconfortables, que nous avons déjà toutes connues au moins une fois en tant que femmes.

Dans sa réponse, le Conseil exécutif juge qu’une telle intervention engendrerait davantage d’inégalités. Selon lui, les filles qui fréquenteraient les écoles concernées par la mesure seraient privilégiées par rapport aux autres. Donc, en suivant son raisonnement, il vaut mieux que toutes les filles soient discriminées, pour garantir l’égalité entre elles… On croit rêver! En parlant « d’inégalité d’accès », le gouvernement reconnait néanmoins implicitement qu’un tel besoin existe. La motion cherche ainsi justement à pallier à cette inégalité, dans le cadre scolaire.

Au-delà de la réponse d’autruche du Conseil exécutif, ce sujet soulève de vraies questions de fond, auxquelles il faudra répondre:

Est-ce vraiment juste que ce soient certaines enseignantes qui achètent exprès une réserve supplémentaire de produits d’hygiènes menstruelles pour le distribuer à leurs élèves qui en ont besoin?

Est-ce normal qu’une jeune fille ne puisse faire autrement que tacher son pantalon et sa chaise à l’école, et doive rentrer à la maison sous le regard gêné de son prof, les larmes aux yeux, alors que tout cela pourrait facilement être évité?

Non, la vraie situation d’inégalité est celle qui prévaut actuellement. Les utilisateurs masculins des toilettes ont 100% du matériel nécessaire à leur passage aux toilettes, alors qu’il manque une partie importante des besoins des utilisatrices.

Les produits d’hygiènes menstruelle, comme le papier hygiénique, doivent être disponibles aux toilettes.

1 commentaire

  1. Bonjour,

    Je suis allée à l’école il y a fort longtemps (plus de dix ans en arrière), mais je me rappelle qu’à l’époque, nous pouvions aller en chercher auprès de l’infirmière scolaire de l’établissement. Seulement, l’information n’a pas toujours été bien indiqué, au point d’attendre toujours le cours d’éducation sexuelle pour obtenir cette information.
    Quitte à mettre à disposition, pourquoi ne pas se tourner vers des alternatifs moins « empoisonnants » à nos filles ?
    On gagnerait également à faire une prévention sur le danger sanitaire et écologique que représente ces facilités jetables.

    Cordialement

    La Finbarlèta, la voix d’une jeune des Alpes

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