
[Extrait du communiqué de presse du comité régional pour une aide sociale efficace]
Trois mois seulement après sa défaite dans les urnes, la droite du Grand Conseil bernois a récidivé. Elle a décidé d’adopter la motion 131-2019 s’attaquant une fois encore aux plus démuni·e·s du canton et au principe même d’aide sociale et de solidarité.
Une contradiction qui montre les véritables intentions de la droite
La conjoncture économique ainsi que l’augmentation des primes d’assurance-maladie et des loyers sont les causes principales de l’augmentation des coûts de l’aide sociale. Mettre la pression sur les communes, les services sociaux et les bénéficiaires de l’aide sociale ne permettra pas de créer plus d’emploi. La droite dit vouloir une meilleure réinsertion professionnelle mais refuse de s’en donner les moyens. Avant de décider de faire des économies sur le dos des communes, la majorité bourgeoise a également refusé d’octroyer des moyens supplémentaires pour financer les mesures d’insertion, initialement prévues par le projet de révision de la LASoc (motion 130-2019). Une contradiction de plus, qui démontre que la véritable volonté de la droite est de faire des économies sur le dos des plus faibles et non pas de participer à leur réinsertion.
Les communes injustement punies
En voulant introduire une franchise communale entre cinq et vingt pour cent, la droite cherche à pénaliser les communes soi-disant trop « généreuses ». En réalité cette franchise constitue un acharnement inadmissible vis-à-vis des communes qui ont, en vertu de leur environnement économique et démographique, un taux élevé d’aide sociale. Il est à craindre que lorsque cette motion sera mise en œuvre, elle engendrera une concurrence inacceptable et contre-productive entre les communes. Plutôt que de s’attaquer au fond du problème ou de trouver une solution durable, ces dernières auront simplement intérêt à “déplacer” les bénéficiaires de leur territoire. La discrimination des personnes dans le besoin va encore s’accentuer alors que la population de notre canton s’y est déjà clairement opposée. Le but premier des travailleuses et travailleurs sociaux est la réinsertion. Leur couper les moyens ne fera qu’aggraver la situation.
Le communiqué complet, signé par Hervé Roquet JS – Maurane Riesen PSA – Samantha Dunning PSR – Mario Bernasconi PSJB – Cyprien Louis Les Verts JB – Fabian Schaet JS, est disponible ici.